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Les Royaumes Unifiés 

Carte des Royaumes Unifiés

Les Nations 

Drapeau nations unifie

LES ROYAUMES UNIFIÉS

Existe-t-il une plus grande attestation du progrès que celle de la coopération? Les sociétés n’ont-elles pas comme ultime objectif de régler litiges et dissensions grâce à la diplomatie et non la violence? Pour la majorité, cette harmonie parfaite n’est qu’une utopie. Pourtant, dans les Royaumes Unifiés, il s’agit d’une réalité qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Neuf couronnes se partagent un large territoire, chacune d’elles avec ses us et coutumes, ses lois, ses adages et son amalgame hétéroclite de peuples. À force de redessiner les frontières et de rédiger les traités à coups d’escarmouches et de manigances, ces royaumes ont tissé des liens qui s’ancrent dans plusieurs générations. Des alliances qui oscillent entre camaraderie et rivalité soudent ces États en une symbiose prospère.

Quand est venu le temps de s’associer face à l’adversité, les multiples Rois et Reines de la région firent enfin le grand saut en scellant leur union sous la bannière d’une seule et même nation. Désormais, à côté des blasons royaux, les couleurs des Royaumes Unifiés flottent au vent, saluant la bravoure et la solidarité des souverains qui ont su être progressifs afin d'assurer leur pérennité.

Rien de tout ceci n’eut été possible sans le charisme et le dévouement du Grand Sénéchal Garlock Lamefranche, le célèbre O’rok qui fit un pèlerinage à travers tous les royaumes afin de lever la première armée unifiée pour défendre leurs intérêts communs. Toujours présent à la tête des troupes, son influence grandit au même titre que sa popularité, au grand désarroi de certains monarques qui n’aiment pas être projetés dans l’ombre.

La réelle prouesse de cette magnifique nation réside dans ses multiples traditions qu’elle a su conserver malgré la coalition. Les neufs royaumes ont préservé leur souveraineté et leur système féodal. L’avenir seul sait si l’autonomie des royaumes ne sera pas effritée par la suprématie de l’Union.

La fin de l’âge d’Or entraîna la division du territoire en plusieurs seigneuries. Chacune d’elle se mit en quête d’amasser le plus de pouvoir possible afin d’assurer sa survie et offrir à sa descendance un faste destin.

Au centre d’Alledör, les gagnants de cette lutte se sont établis en royaumes avec des forces et des atouts bien distincts, sécurisant ainsi leur suzeraine condition. Hélas, à l’est, l’essor de l’Empire Vestalien menaçait ces dynasties. Il fallut qu’un état confrérique succombe à cette nouvelle puissance pour éveiller la conscience collective et hâter l’union.

Sans attendre que les ébauches des traités soient établies ni que les ententes soient scellées, Garlock Lamefranche, général du royaume de l’Adanie, mena les volontaires de son royaume et lança un appel aux huit autres afin d’offrir une résistance à la marche impériale. C’est au nord d’Estoria que l’armée unifiée livra une défense acharnée aux vestaliens pour finalement présenter à l’envahisseur leur première défaite et ainsi préserver l’intégrité de leurs rois.

Cet acte héroïque de solidarité fut la dernière pierre requise à la fondation des Royaumes Unifiés qui ne cessent, depuis, de se définir comme une pierre angulaire de l’ère des nations.

Fonctionnement

Les Royaumes Unifiés ont un système politique à deux niveaux qui fonctionne grâce à la diplomatie et les ententes entre les différentes couronnes.

Chaque royaume est maître de sa région et est libre d’y régner à sa guise. Les neuf féodalités sont libres de gérer la passation du pouvoir ainsi que leur armée selon leurs traditions. Cependant, tous doivent respecter les traités commerciaux et politiques faits par la nation en plus de participer à l’effort de guerre
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Pour s’assurer du bon fonctionnement de cette coalition, un sénat est tenu à Rive-Céleste. Les seigneuries y ont toutes des représentants qui font valoir les intérêts et les désirs de leur foyer. Ensemble, ce sénat vote les lois et les sanctions. Les royaumes y possèdent tous un vote, peu importe les différences entre ceux-ci. Le conseil doit également élire le Grand Sénéchal, le général des armées unifiées. Une fois élu, ce chef militaire a comme mandat d’appliquer les décisions du sénat et devient le pouvoir exécutif de la nation.

Pour l’aider dans sa tâche, l’ordre des Chevaliers Unifiés a été fondé. Ces valeureux combattants portent allégeance à la nation et, pour bien représenter chaque royaume, vont se faire adouber dans chacun d’eux. Plus un Chevalier des Neuf a reçu de bénédictions, plus il aura une place importante dans l’armée unifiée et sa parole sera respectée.

L’existence de l’armée unifiée, qui prend ses forces dans les multiples troupes des royaumes, permet à la nation de rapidement intervenir à l’éventualité d’une attaque. Cependant, cette centralisation du pouvoir martial constitue une menace pour certains monarques qui craignent de voir leur autonomie compromise en faveur de la communauté.

Divers drapeaux des Royaumes Unifiés

Royaume de l’Adanie

Distinction, élégance, finesse, les habitants de l’Adanie se démarquent par leurs manières élevées, témoins ostentatoires de leur souci du détail et de leur persévérance dans la quête de la perfection. Ils savent autant manier le fleuret que la prose pour défendre leur honneur et sont ainsi d’imprévisibles adversaires.

Le chef du royaume de l’Adanie est choisi parmi les membres des trois familles fondatrices du duché. Ce dernier est élu par l’aristocratie afin de représenter les intérêts des nantis et une rotation s’opère lorsque les puissants se sentent lésés. De ce fait, les représentants de ce royaume sont de redoutables négociateurs, ayant été testés par les plus habiles intrigues de la cour.

Fortgivre

Portes du Nord, Fortgivre se situe à la frontière entre les Royaumes Unifiés et les territoires du Rrhôtengar. Ses citoyens ont développé des habitudes de vie propres à la nature sauvage et aride qui les entoure, ce qui les différencie grandement du reste de la nation. Pour les tribus nordiques, ce sont plutôt des citadins qui se cachent de l’hiver dans leur maisons de pierre.  
Les Rois et Reines de Fortgivre, comme toute sa population, sont des gens fiers qui voient dans leur descendance la plus grande preuve de leur grandeur. Honorer son nom, faire gloire à ses ancêtres et défendre sa maison, voici quelques maximes qui forgent leur caractère. Ainsi, la rigueur et la résilience sont leur signature et personne, pas même la noblesse, ne se dérobe des tâches brutales qui accompagnent cette vie austère.

 

Royaume de Valmer 

Les citoyens de Valmer se plaisent à dire que leur territoire est le plus grand et le plus impétueux de tous. Bien que plusieurs n’y voient que fanfaronnade, peu tentent de les affronter sur la mer, cette région houleuse dont ils sont les rois. Ancrés sur les îles au sud des côtes de Rive-Céleste, ces marins ont développé des flottes redoutables et des routes commerciales fructueuses.  
Il n’y a pas de couronne dans ce royaume, si ce n’est peut-être un antique vaisseau qui en porte le nom. Valmer est plutôt dirigé par l'Amiral Suprême, titre octroyé au capitaine qui possède le plus de mâts dans sa flotte. Tous les moyens sont bons pour gagner en influence et en richesse, la piraterie côtoie donc les honnêtes marchands et les corsaires intrépides.

 

Royaume O’luan 

Au centre de plaines paisibles réside O’luan, un royaume qui a établi son autorité sur ces vastes paysages grâce aux cavaliers vigoureux qui l’habitent. Une société qui cherche à atteindre la prospérité en restant en harmonie avec ses racines. La sagesse des aînés ne peut être ignorée, tout comme la fougue de la jeunesse ne peut être contenue.  
Les traditions sont très importantes à O’luan et le respect de ces dernières permet de juger la valeur d’un individu. La plus importante consiste à bien soigner sa monture et être apte à l’accompagner dans ses plus intrépides galops. Ainsi, il faut savoir reconnaître ses limites et laisser les rênes aux prochaines générations. De ce fait, le dirigeant d’O’luan qui constate le terme de ses cavales va organiser une série de compétitions afin de léguer le pouvoir à sa descendance. Des sortes de jeux, représentant les défis actuels, devront être surmontés afin de cibler le meilleur candidat pour le règne à venir.

 

Royaume d’Axfall

Lorsque le Roi Masqué décède ou disparaît, une sordide chasse débute parmi tous ses enfants qui désirent prendre le rôle. Lorsqu’un seul dauphin possède encore sa vie, le sanglant manège se clôt avec le couronnement du nouveau souverain. Cette pratique funeste peut paraître barbare, voire dépourvue de toute logique, mais pour le royaume d’Axfall, il s’agit là d’une assurance que leur monarque est le meilleur pour la tâche et n’hésitera pas à se salir les mains.

Honneur et loyauté n’ont pas la même portée dans cette région qui fonctionne en utilisant cette dangereuse tension comme motivation. Cet état, où trahison et méfiance règnent, attire bon nombre d'opportunistes qui profitent des morales ambiguës pour faire fortune. La force militaire du royaume reste tout de même l’un de ses plus grands atouts, ses soldats craignent davantage les conséquences d’un échec que de mourir sur un champ de bataille et sont prêts à tout pour arriver à leur fin. L’ambition et la précaution paranoïaque des habitants d’Axfall les rendent mortellement efficaces.

Royaume de Rive-Céleste

Joyau de la diplomatie, Rive-Céleste est un terreau fertile pour les idées progressistes. Les premières ébauches du fonctionnement de la nation y ont été conceptualisées. Sans le travail méticuleux de ses ambassadeurs, nul doute que le processus qui a mené à l’union aurait été plus long et beaucoup plus rocailleux.

Le royaume de Rive-Céleste a une grande incidence dans les décisions et la politique de la nation puisque c'est là que le sénat opère. Des représentants de tous les royaumes viennent échanger sur l’avenir en espérant pouvoir l’influencer. L’afflux de visiteurs et de marchands n’a fait qu'accroître ces dernières années et les richesses les ont suivi, tant matérielles que culturelles. Cependant, la famille royale a fait bon nombre de concessions sur ses pouvoirs afin de faciliter le fonctionnement des Royaumes Unifiés. Tel est le prix de l’évolution.

Royaume d’Estoria

Derrière les murs des villes fortifiées d’Estoria règne le Roi Guerrier, le haut dirigeant des armées. Il ne s’agit pas là d’un simple titre de général, car les lois martiales règnent sans conteste sur tout dans ce royaume.

Le service militaire y est obligatoire et si un citoyen s’en désiste ou devient inapte à la tâche, ce dernier se voit privé de bon nombre de ses privilèges. Il n’y a pas de criminels en Estoria, car si un dissident déroge aux idéaux et à ses obligations, il se verra exilé du royaume ou tout simplement exécuté. Ce jugement est expéditif et particulièrement sévère sur la lignée royale qui s’assure de purger toute faiblesse chez ses aînés afin de conserver une descendance puissante et solide. La droiture et la rigueur d’Estoria forment ainsi des chevaliers et des stratèges redoutables, visions d’horreur pour les ennemis de la nation.

Royaume de Kelecyn

Dans ce royaume prestigieux, la magie transcende la réalité et se glisse dans toutes les sphères du quotidien. Toutes les arcanes y sont étudiées, puis approfondies afin d’en puiser les puissances et connaissances inédites. Souvent craints pour leur potentiel dévastateur, les mages de Kelecyn s’avèrent des alliés de taille contre les périls qui ne peuvent être réglés par le fil d’une épée.

Ce ne sont pas tous les habitants qui pratiquent les prismes de la luminomancie; ils sont simplement habitués à côtoyer rites et charmes sur une base régulière. C’est tout de même le potentiel occulte qui va dicter l’influence des citoyens. Les rumeurs racontent que les véritables dirigeants sont une cabale des plus puissants praticiens mystiques du royaume de Kelecyn. Cette rumeur est accentuée par la lenteur légendaire de la famille royale à prendre des décisions, comme quoi ses membres iraient systématiquement tâter le pouls de ces sages dissimulés dans l’ombre.
 

Royaume de Kel’dunn

Situé au centre d’un agglomérat de marais, le royaume de Kel’dunn ne possède pas de grands attraits. Si ce n’était de leur position difficile à conquérir, cela ferait longtemps que cette région et ses villes auraient été assimilées par un de ses voisins. Ses habitants, maîtres dans l’art de se battre sans aucun avantage apparent, peuvent suffisamment nuire à une armée à l’aide de ses pièges et ses flèches pour dissuader n’importe quel dirigeant d’investir dans un siège qui ne rapporterait pas grand profit.

Kel’dunn fait également office de flanc gauche à la nation et offre une résistance naturelle contre les envahisseurs qui s'embourbent suffisamment longtemps pour offrir à l’armée unifiée un temps de réplique. Le Roi de la Boue, qui a fait des ragots à son sujet sa fierté, y mène également un cartel de produits illégaux et fournit bon nombre de villes en produits de haute qualité. 

Conclusion

Neuf royaumes coopèrent et s'unissent pour affermir leur place dans le monde de demain. L’idéal de la nation dissimule pourtant des problèmes sous-jacents qui ébranlent les convictions de ses plus fidèles défenseurs.

Qu’arrivera-t-il lorsque l’un des royaumes décidera qu’il vaut plus que les autres? Le sénat deviendra-t-il un jour plus influent que les suzerains? Le Grand Sénéchal Garlock Lamefranche acceptera-t-il de renoncer à son titre si tel était la volonté des monarques?
Le peuple serait-il d’accord? Tant de questions aux dramatiques conséquences planent au-dessus des Royaumes Unifiés, telle une hache menace un condamné. Les diplomates de la nation n’attendent pas la fatalité sans broncher et travaillent sans relâche afin de se préparer à toute éventualité.

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